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EDITORIAL/ÉDITORIAL |
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Year : 2020 | Volume
: 25
| Issue : 1 | Page : 5-6 |
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La fragmentation de l'éducation médicale de deuxième cycle
Peter Hutten-Czapski
Rédacteur Scientifique, JCMR, Haileybury (Ont.), Canada
Date of Web Publication | 19-Dec-2019 |
Correspondence Address: MD Peter Hutten-Czapski Rédacteur Scientifique, JCMR, Haileybury (Ont.) Canada
 Source of Support: None, Conflict of Interest: None
DOI: 10.4103/1203-7796.273541
How to cite this article: Hutten-Czapski P. La fragmentation de l'éducation médicale de deuxième cycle. Can J Rural Med 2020;25:5-6 |
Tous les programmes de deuxième cycle canadiens sont fracturés, tant du point de vue de la mission de l'école de médecine que des besoins communautaires. D'un côté, quelques diplômés canadiens ne sont pas appariés à un programme de résidence et de l'autre, nous formons plus de chirurgiens en orthopédie que le bloc opératoire peut en accepter. Les postes vacants en pratique rurale sont toujours vacants, malgré que deux fois plus d'étudiants, soit 2836, sont inscrits en médecine au Canada.[1] La formation de deuxième cycle doit être réformée. Le nombre de places doit mieux refléter le nombre d'étudiants inscrits, et le mélange doit mieux refléter les besoins des Canadiens et Canadiennes. Pour le classement de CaRMS, nous devons piper les dés, et tous les programmes de médecine familiale doivent tenir compte des facteurs de premier cycle qui encouragent les carrières en milieu rural (surtout l'origine rurale, avec un RC de la prévalence de 2,9).[2]
La distribution variable des écoles de médecine pour la pratique rurale est reconnue. Dans un article récent[3] encore une fois, les facteurs origine rurale, âge avancé, formation antérieure de deuxième cycle, modèle à émuler en région rurale, orientation sociale, intérêt pour le généralisme et tolérance de l'incertitude étaient tous étroitement liés à la pratique rurale. Ces facteurs entre autres permettent aux étudiants de sexe féminin, francophones, ruraux et même autochtones (12 % cette année à l'École de médecine du Nord de l'Ontario hourra!)[4] d'être admis dans des proportions favorables. À l'ÉMNO, tous les étudiants sont exposés aux communautés rurales et passent la troisième année entière de formation avec des généralistes en milieu rural dans le cadre d'un stage clinique longitudinal.
Nous devons élargir et multiplier l'accès aux programmes longitudinaux de deuxième cycle en milieu rural. Il n'est pas surprenant d'apprendre qu'une résidence longitudinale qui prend place entièrement, ou presque, dans un milieu généraliste rural (habituellement entre 4000 et 30 000 habitants et à 150-1000 km d'une agglomération de plus de 100 000) est associée à la pratique rurale avec un rapport de cotes de 3,9.[2]
Il nous faut également trouver de nouvelles approches pour améliorer la justice sociale. Il importe d'augmenter les admissions des étudiants de faible statut socioéconomique à l'école de médecine. L'innovation, tel le cheminement de généraliste rural proposé à l'ÉMNO a le potentiel d'augmenter le statut et la rigueur de la formation rurale pour qu'elle soit “ adaptée à l'emploi ”.[4]
Dans sa récente tournée du Nord de l'Ontario, le Dr Denis Lennox, qui est un ambassadeur du généralisme rural en Australie, a souligné l'importance de créer un cheminement de carrière qui a pour but de récompenser les généralistes ruraux et les carrières universitaires qui s'associent à d'autres généralistes ruraux pour former une communauté de pratique résiliente. Si les résidents ont pour vision une carrière satisfaisante et inspirante, ils auront plus tendance à pratiquer en milieu rural, et seront équipés de la bonne formation de généraliste.
References | |  |
1. | Table A-2. In Canadian Medical Education Statistics 2018 (40 th vol, pp. 12-14). (2019). Ottawa, ON : AFMC. |
2. | Woolley T1, Sen Gupta T, Murray R, Hays R. Predictors of rural practice location for James Cook University MBBS graduates at postgraduate year 5. Aust J Rural Health. 2014 Aug;22(4):165-71. doi: 10.1111/ajr.12106. |
3. | Mitra G, Gowans M, Wright B, et al. Predictors of rural family medicine practice in Canada. Can Fam Physician. 2018;64:588–96 |
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